Grève du 19 octobre 2017

Une journée de grève de la fonction publique la semaine dernière, une journée contre les ordonnances cette semaine. Les routiers qui font cavaliers seuls, les retraités qui manifestent dans leur coin. Une journée ce 19 octobre où des directions syndicales en accusent d’autres de faire cavaliers seuls tandis que ces dernières les accusent de lâcher l’affaire… On est où ? Dans une courde récréation ?

A croire que les journées de grèves ne coûtent pas cher, que les enjeux sont dérisoires et que les patrons et le gouvernement sont tellement faibles que nous pouvons nous permettre de faire n’importe quoi !

Est-ce que les directions syndicales s’intéressent à autre chose qu’au financement des syndicats et qu’à la réforme de l’ex  taxe professionnelle devenue Contribution Economique Territoriale, qui – au passage – sert si bien les nantis et les élus et si mal les territoires en difficulté, insuffisamment priorisés et trop peu  aidés ?

A compter les injustices, nous sommes en droit de nous interroger, nous qui en sommes déjà à notre quatrième jour de grève. Et pour être plus clairs, nous nous posons la question : est-ce que les directions syndicales se moquent de gagner sur les ordonnances ou, tout simplement, ne sont-elles pas à la hauteur ?

La réponse paraît hélas être contenue dans la question.  Mais, à la limite, peu importe la réponse : l’important est dans le constat que nous ne gagnerons pas ainsi.

Une nouvelle fois, nous appelons les syndiqués de base et les non syndiqués à prendre leurs responsabilités en s’inscrivant, à travers le front social, dans un combat intercorporatiste qui travaille à la convergence des luttes pour en arriver à une grève générale illimitée. Sans quoi, nous allons perdre !

Et ceux qui crient et qui croient gagner sur le court terme perdront encore plus sur le long terme !