Jusqu'à présent, lorsqu'un assistant d'éducation trouvait une formation, l'administration lui faisait signer une rupture conventionnelle de travail. Ainsi, il pouvait ouvrir rapidement ses droits au chômage.

Mais dernièrement, une AED d'un lycée où nous avons une section syndicale s'est trouvée dans une situation délicate. Le lycée Saint-Cricq qui s'occupe de la gestion administrative des AED a refusé de cocher, sur l'attestation pour pôle emploi, la case: rupture conventionnelle. Au lieu de cela, l'administration de Saint-Cricq a coché la case: démission. Conséquence immédiate: des droits au chomage reculés de 4 mois!

L'argument de Saint-Cricq est que la rupture conventionnelle n'existe pas pour un CDD de droit public. Ce qui est vrai. C'est une incohérence entre les textes qui était compensée par une certaine souplesse dans les courriers de l'administration. Apparemment, ce n'est plus le cas, en tout cas à Saint-Cricq! L'administration a tenté de se replier sur l'argument que la démission légitime pour formation permet au démissionnaire de toucher ses droits de la même manière. Mais la démission légitime pour formation n'est reconnue que pour les emplois aidés… par pour les AED.

Résultat, un AED se trouve dans ce choix cornélien: démissionner et rester 4 mois sans ressource, rester en poste et louper une occasion de formation pour rester sous un contrat qui, de toute manière, ne peut pas durer au delà de 6 ans!

Mais l'action syndicale peut permettre de faire pression sur l'administration pour sortir de cette situation ubuesque. C'est ce qui s'est passé pour l'AED dont nous parlons. En effet, n'ayant jamais signé de lettre de démission, étant déjà remplacé à son poste, l'administration s'est retrouvée dans une position inconfortable: la garder sur son poste d'AED ou subir une procédure de licenciement abusif avec production de faux…

Donc, si vous vous trouvez dans cette situation, faites attention de ne pas signer n'importe quoi et rejoignez l'action collective et solidaire.