La section chômeurs et précaires de Pau (SCPP) est un syndicat de la CNT-AIT.
Nous ne pensons pas que les administrations qui gèrent le chômage permettent de réelle- ment changer les choses. Ce ne sont là que des administrations appliquant les décisions qui sont prises bien plus haut.
Nous ne participons donc pas aux élections, ni aux guéguerres des syndicats traditionnels qui se déchirent pour siéger aux côtés de ceux qui nous gèrent.
Précaires d’aujourd’hui et de demain, travailleuses et travailleurs du privé comme du public, intérimaires, chômeuses et chômeurs, unissons-nous pour combattre le patronat et son système capitaliste qui nous vident de nos forces de travail et nous paupérise.
Ce n’est que par nos solidarités, la convergence des luttes et l’application dans l’action directe de nos revendications prises à la base que nous établirons le seul et véritable rapport de force permet-tant de défendre efficacement les acquis sociaux d’hier, mais aussi de créer ceux de demain.
Un syndicat doit être un outil pour les luttes que nous devons mener.
Collectivement nous sommes une force qui ne peut être ignorée et qui doit être entendue.
La pensée libertaire (ou anarchiste c’est pareil!) place au dessus de tout des valeurs de liberté individuelle et d’égalité entre tous les hommes.
Si nous sommes lucides sur les possibilités de réalisation immé-diate de l’idéal libertaire, nos actions sont malgré tout en cohérence avec ces valeurs: nous sommes donc anticapitalistes, antiautoritaires, nous nous opposons à toutes les formes de discrimination. Contrairement aux clichés qui ont la vie dure, nous sommes aussi non-violents.
Ces idées impliquent un fonctionnement rigoureusement démocratique dans notre organisation (la démocratie directe), et que nous souhaitons appliquer aux luttes auxquelles nous participons. C’est aux gens qui sont en lutte de décider de leurs revendications et de la façon dont ils veulent les faire aboutir, personne ne peut décider à leur place et surtout pas des chefaillons, des leaders ou des syndicats (pas plus le nôtre qu’un autre!).
La section chômeurs précaires de Pau est une section syndicale de la CNT-AIT (Confédération Nationale du Travail – Association Internationale des Travailleurs).
La CNT-AIT est une organisation anarchosyndicaliste qui a vocation à regrouper tous ceux qui se considèrent comme exploités dans un monde profondément marqué par l’injustice (chômeurs, travailleurs précaires, salariés, étudiants…) pour défendre leurs intérêts.
Cependant la SCPP est ouverte à tous les précaires qui se reconnaissent dans nos valeurs et nos pratiques sans pour autant qu’ils adhèrent à la CNT.
Rejoignez-nous dés à présent les jeudis à 17h dans les locaux de la CNT-AIT au 18 rue J. B. Carreau (rue parallèle à la rue Bernadotte) et, ensemble décidons collectivement des actions à mener pour reprendre le contrôle de nos vies.
” Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu… Être gouverné, c’est être à chaque transaction, à chaque mouvement, noté, enregistré, recensé, tarifé, timbré, toisé, coté, cotisé, patenté, licencié, autorisé, admonesté, empêché, réformé, redressé, corrigé. C’est sous prétexte d’utilité publique et au nom de l’intérêt général être mis à contribution, exercé, rançonné, exploité, monopolisé, contusionné, pressuré, mystifié, volé ; puis, à la moindre réclamation, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, houspillé, assommé, désarmé, garrotté, emprisonné, fusillé, mitraillé, jugé, condamné, déporté, sacrifié, vendu, trahi, et pour comble, joué, berné, outragé, déshonoré. Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! Et qu’il y a parmi nous des démocrates qui prétendent que le gouvernement a du bon ; des socialistes qui soutiennent, au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité, cette ignominie ; des prolétaires qui posent leur candidature à la présidence la République ! ”
PROUDHON Pierre Joseph (« Idée générale de la révolution au XIXe siècle » 1851)