► La météo des mois à venir ?

Un Macron orageux qui fera la pluie et le beau temps sur tous les tas d’urgences permanents de la France et des DOM-TOM, avec de gros risques d’averses dans les rues. Plus précis ? On aimerait, mais à ce stade il est impossible de dire jusqu’où on se laissera encore enfoncer la tête sous l’eau, ni si celle-ci est encore tiède ou déjà bouillante.

Comme chaque année, dans l’indifférence générale, tandis que toujours plus de bulles économiques éclatent à la surface, toujours plus de corps coulent par le fond. Flottant ici et là, de nombreux rapports annuels en provenance d’observatoires des inégalités qui disent tous que ça empire de façon constante ; Puisqu’ils disent tous la même chose d’une année sur l’autre, c’est bien qu’au fond rien ne change,
…Alors pourquoi s’en soucier ? Plop !Une bulle bien chaude.

…Et puis, de toute façon, les spécialistes et autres expert-e-s nous l’ont dit : La démocratie réglera ce problème.

Après tout, dans sa grande mansuétude, l’omnipotent esprit sain collectif de l’Etat-Nation placé entre les mains de ses hérauts, ne peut-il pas tout régler ?Adressons-lui une prière : Il saura reconnaître les sien-ne-s !

Depuis son trône à Versailles, le Roi Soleil de l’UBERépublique par Droit Démocrativin soufflera la flexi-sécurité jusque dans vos boîtes-à-images sur les nuages du syndicalisme voyou et preneur d’otages. Au sommet de cette pyramide “grande comme ça”, l’Enfant-Roi fera joujou avec vos vies, vos espoirs, vos destins, et vous l’en rétribuerez selon l’Etiquette.

Les journalistes d’abord : « Ô, oui, mon bon suzerain, par tous les Rotschild-Nestlé, que vos “dialogues sociaux” à la Cour prouvent votre grande majesté ! » « A vos côtés, le Premier Sinistre Es Areva et la Sinistre Patronne du Travail Es Danone : Comme en votre grande sagesse vous avez bien su choisir ces grands spécialistes du saint-pantouflage libéral-bureaucrate !

 

► « Et maintenant, sans transition, une sainte succession de pages de pub à destination de vos loyaux sujets » :

La première : Un magistrat, le jabot aux abois, depuis son bureau : « Pour un code du travail jeté, deux licenciements offerts… C’est ça aussi, le secret des affaires ! » – Une voix off conclut en accéléré que « Pour les plus méritants, les sociétés écran offshore sont en option ».

Vient ensuite un clown triste en habit gris, mimant de humer une lessive qui sent la Rose : Elle permet selon lui, avec moins de quantité, de laver la morale et la vie publique des hauts-fonctionnaires plus blanc que blanc, et ça… Si ! Si ! Tout en dégraissant les services publics, même les plus incrustés dans la proximité. Clin d’œil appuyé du clown aux grandes oreilles qui, le sourire retrouvé, danse au milieu de ses employé-e-s fictifs.


Et là, un jeune DRH en costard qui vous propose un livre “La Crise pour les Nuls” expliquant à un jeune en survêt les méthodes pour bien rater ses entretiens obligatoires d’embauche ; Avec ça, plus besoin de craindre la perte des allocs en ne se rendant pas aux entretiens… Et, surtout, plus besoin de craindre d’être pris-e pour un temps partiel dangereux, si précaire et mal payé qu’il n’ouvrira à aucun droit et même pourrait vous en faire perdre !

Puis un scientifique, facile à confondre avec un autre, qui vante les mérites d’un nouveau médicament sans ordonnance (rah ben ça tombe bien !) …Médicament qui vous permettra à la fois d’être plus efficace au lit comme au travail, de garder le sourire même quand ça ne va pas, de bien dormir malgré le stress, et même de digérer une partie des autres pilules vendues par la marque.
Avec ça, plus besoin de se mettre au vert et l’Hôpital public ne sera plus qu’un lointain souvenir !
Petit jingle et logo : C’est en fait vendu par un “sérieux” consortium industriel (Bayer ) qui a su prospérer malgré l’épuration des collabos après la libération ; Il vous promet, en anglais, une vie meilleure.

…Enfin (ouf, elles sont de plus en plus longues ces pubs, ou c’est moi ?) …Danny Boon en postier qui, sur le siège passager d’une voiture-école prodigue ses leçons de conduite à un jeune dont les parents sont trop occupés ou pas assez riches pour lui faire la conduite accompagnée, et en profite pour faire sa tournée de facteur, essentiellement des prospectus publicitaires, au cours de laquelle il s’occupe de rendre visite aux parents d’enfants s’estimant trop importants pour le faire eux même. Comme dans son film, le véhicule zigzague. Déjà parce que c’est drôle et puis peut-être parce que Danny est un peu fatigué en fin de journée. « Vous voulez repousser vos limites ? Engagez-vous dans la Poste ! » qu’y disaient.

► Pour la plus grande distraction du clergé des classes dites “moyennes”, qui, au fond, se foutent pas mal des inégalités tant que ça ne les touche pas personnellement, cette succession de clichés publicitaires se répétera ad nauseam. Qu’elles aient voté Macron ou un-e autre, les classes moyennes servent de pivot dans une “démocratie” capitaliste, or, cette dynamique pathogène des écarts-type qui se creusent ( entre très pauvres et très riches ) , avec tous les symptômes qui en découlent, ne perdure justement que parce que le ventre mou, lui, reste plein.

De quoi composer cette majorité de droite qui se sera détachée très clairement des suffrages nationaux français du premier tour, le mois dernier ( Mai 2017 ) : Ce conservatisme, on le retrouve aussi bien chez une certaine jeunesse qui n’a pas ( encore ) été confrontée aux abus du monde du travail et rêve d’argent facile, quitte à exploiter autrui, que chez une population au contraire déjà d’un certain âge, et qui a pu profiter de conditions économiques nettement plus favorables en son temps.

Il est plus profitable à cette dernière d’être dans une politique des petits pas, quitte à accepter de devoir laisser la situation ( morale, sociale, politique ) glisser lentement vers la fosse septique, par exemple en dénigrant le service public pour assurer plutôt par eux-mêmes la protection ( financière ) de leur progéniture : La famille d’abord, pas vrai ? Et puis c’est flatteur, ça prouve qu’elle a « réussi ».

Qu’est-ce que ça peut leur faire qu’on privatise les universités, afin d’en restreindre l’accès, ou que l’on licencie des “médiocres” à tours de bras en entreprise… Tant qu’ils en sont à l’abri, et pensent « mériter » d’y être, d’ailleurs ? : “Encore ces grévistes qui nous prennent en otages ! Ces tire-au-flanc passent leur temps à se plaindre… Et qui cotise pour eux ? Je vais vous le dire, moi, c’est nous. Ils n’avaient qu’à travailler davantage à l’école : Mes enfants eux, font ce qu’il faut.”.
Pour ces classes moyennes un peu aisées, de toute façon, “ça y est” ; Ils l’ont, leur retraite, et leur petit pavillon avec jardin où la passer : “Ils ont bossé toute leur vie, alors ça va, merci, ils ont du mérite, EUX” – En plus du reste.


Militant-e-s de gauche, oubliez donc ce “Peuple”, cette chimère, ce doudou, cette entité soi-disant majoritaire, qui serait unie par un même combat (national !) contre les privilèges d’une aristocratie qui serait la seule source de toutes les défaillances sociales. N’avez-vous point remarqué comme la grande majorité de ce “Peuple”, justement, est pourtant prompte à l’élire, cette aristocratie ? …Ne serait-ce, sans doute, que pour avoir quelqu’un d’autre qu’elleux-même à pointer du doigt quand on causera d’inégalités ou de corruptions à l’apéro avec un voisin un peu moins à l’aise financièrement.

Oubliez donc cette “Victoire du Peuple”, cette autre chimère qui ne pourrait évidemment, en “démocratie”, survenir qu’à coups de bulletins magiques : Dites-moi donc quel genre de “victoire” pour les plus précaires ou démuni-e-s pourrait bien finir annoncée, toutes dents dehors, par un Playmobil Pujadas ébouriffé pour l’occasion, et payé 18K€ mensuels d’argent public ?

N’en déplaise à la gauche institutionnelle qui professe l’insoumission tout en s’engouffrant dans la Lutte des Places, ce piège électoral justement conçu pour les soumettre par la corruption : Non seulement nous sommes les plus pauvres… Mais en plus, nous sommes minoritaires !

► Leur démocratie n’est pas, et ne sera jamais, la nôtre :
Elle ne nous permet pas de façonner la solidarité entre nous comme nous la voudrions ; Elle est au contraire un outil pour nous empêcher d’y parvenir. Est-ce si difficile à admettre ? Est-ce si difficile de remettre en question ce système dont la seule légitimité ne se base fondamentalement que sur la seule oppression de minorités par un surnombre ? …Qu’il s’agisse de se faire écraser par l’argent, les gens… Ou les deux !

Dans la Grèce antique, outre les femmes, étaient exclu-e-s d’office de la “démocratie” athénienne ( forcément ) les esclaves : Ces dernier-e-s étaient majoritaires par rapport à leurs maîtres, on comprend donc aisément pourquoi illes étaient privé-e-s, par celleux-ci, entre autres, du droit de vote. Alors, cent générations plus tard, qu’est-ce qui a changé dans la version « moderne » ?

Le statut des femmes, peut-être ?

En France à ce jour, plus de deux millions de personnes sont discrètement assujetties à la pauvreté induite par des emplois dits « à temps partiels » : Les trois quarts sont des femmes. Plus généralement, elles ont en moyenne des salaires amputés d’un quart pour un même poste… Quand elles consacreraient, à côté, près de deux fois plus de temps aux tâches domestiques.

Alors, certes, deux mille cinq-cents ans après les agoras d’Athènes, elles ont enfin obtenu en France ce fameux droit de cacher une fois de temps en temps un bout de papier dans une boîte ;


Droit acquis si tardivement qu’il en deviendrait semble-t-il de facto un devoir en hommage à celles qui se sont battues pour ça, au nom de l’égalité ; Si ce n’est, bien sûr, que le droit est dans la liberté de choix, pas dans une nouvelle contrainte qui viendrait remplacer la précédente : N’ont elles pas le droit de vote parce qu’elles ont aussi le droit de non-vote ?

…N’en déplaise à celleux qui voudraient empêcher toute critique du principe même de l’élection. Or, ce principe électif n’est que l’héritage directe d’un modèle patriarcal qui s’est longtemps auto-proclamé démocratique, alors même qu’il ne voyait aucune contradiction à en exclure les femmes d’emblée !
Un mensonge qu’il fait durer, alors qu’il fait miroiter aujourd’hui une parité dans sa « représentativité », tandis qu’on observe toujours dans les institutions républicaines un déficit de femmes, trois fois moins présentes que les hommes.

Plus généralement ce déficit est celui de tout ce qui n’incarne pas le modèle dominant, et c’est prévisible, car le système électif représentatif n’est pas le reflet de la société, sinon celui de l’importance qu’elle donne au principe de soumission.

Car là encore, qu’est-ce qui a vraiment changé ? L’esclavage ?


► Non, avec les temps modernes, l’esclavage n’a pas disparu : Aux USA, cet autre pays “démocratique”, on attribue à A. Lincoln le mérite d’avoir fait enlever leurs chaines de métal aux esclaves noir-e-s d’Amérique, mais on évoque moins souvent que les mêmes esclaves se sont retrouvé-e-s à travailler les mêmes champs, pour les mêmes “maîtres”, devenu-e-s “patron-ne-s” sur le papier, avec les mêmes coups de fouets et parfois pour ne même pas / plus y disposer, au bout du compte, de quoi s’acheter à manger, ni trouver où loger.

L’esclavage n’a pas disparu, on en a changé le nom, et, par des décennies de lutte, en France, on l’a un peu adouci via le Code du Travail qu’on assassine aujourd’hui : Mais avec ou sans cet ouvrage, “le salariat” reste de l’esclavage : Oh ? Et que fais-je de la mention “contrat consenti par les deux parties” ; Ce terme “consenti”, qui ferait disparaître à lui tout seul, comme par enchantement, tout rapport de force dans la vassalisation ? Vraiment ?

Avec les ordonnances de la loi Travail 2.0 sur le point de pleuvoir, cet arbitraire de la distinction entre esclavage et salariat va devenir flagrant. Le flou artistique dans lequel s’empêtraient déjà les salarié-e-s les moins protégé-e-s, celleux enchaînées à leurs heures sup’ non payées, dans les TPE et PME , c’est pour ainsi dire l’ensemble du monde salarial qui va pouvoir y goûter, maintenant !

…Mais même ainsi, à l’échelle de la Nation, n’imaginez pas que nous serons pour autant une “majorité” dans cette situation de précarité et de pauvreté. Ce serait si réconfortant de se savoir les plus nombreux-ses… Mais ça, l’ennemi le sait, et c’est lui qui bats les cartes.

Aux siècles derniers, certes, il y avait une majorité d’esclaves, ensuite, donc, par respect pour la sémantique, devenue une majorité de salarié-e-s avec l’ère industrielle. Ainsi, c’est plutôt compréhensible qu’en son temps Marx ait alors eu la tentation d’imaginer un gouvernement de travailleur-se-s instauré grâce à …”La majorité”.
Mais la pseudoscience marxiste a fait son temps : Elle aura éludé que les machines, aux champs comme aux usines, et maintenant même aux bureaux, seraient à ce point-là automatisées que s’en réduirait considérablement le nombre de travailleur-se-s nécessaire à les manœuvrer ou à les produire – Même les filières technologiques ou informatiques sont saturées, et pendant ce temps-là, les machines sont évidemment exonérées de charges patronales – …Ni que la mondialisation permettrait de creuser les distances entre des “masses” prolétaires pauvres à l’origine de la conception de ces machines ( et de l’extraction des matériaux nécessaires ), quitte à ( devoir laisser ) détruire leur propre environnement pour ça, et des “masses” de consommateurs exploiteurs entraînés par la dynamique quasi religieuse d’une croissance infinie.

Aujourd’hui, dans les sociétés les plus industrialisées, dont la France, les esclaves modernes sont ainsi devenu-e-s minoritaires, tandis qu’est délocalisée la production des machines dans des pays plus pauvres : Alors …Au niveau national ? Plus besoin d’exclure les minorités d’esclaves, de précaires, de pauvres, ou de “travailleurs” du suffrage : Qu’illes “participent ou non”, d’une façon ou d’une autre, à cette “démocratie” n’est plus un danger pour les classes dominantes. Au contraire ! C’est même utile à ces dernières !
Ce placebo, parfois assorti de quelques os à ronger, permet de s’assurer de leur “consentement” tacite. Ce même mot … “Consentement”… Ce même mot qui cimente la vassalisation par les contrats de travail… Des contrats, économiques comme politiques, dont les modalités profitent toujours davantage aux classes dominantes du système marchand.

► Là où il y a de grands vainqueurs, il y a toujours des vaincu-e-s grandement écrasé-e-s :

Les laissé-e-s pour compte sont donc amené-e-s à devenir toujours plus nombreux-ses et, surtout, toujours plus fragiles.

Quand la paresse n’est pas évoquée, on voudrait nous faire croire que les plus précaires le sont parce qu’illes manquent de formation, que c’est leur ignorance qui est à la base de leur paupérisation, voire de leur marginalisation…

Comme si cela n’avait rien à voir avec le caractère toujours moins bien rémunéré, humiliant, incertain, stressant, voire dangereux, des quelques salariats qu’on leur réserve par roulements ( “turn-over” puisque c’est l’expression consacrée ).


Comme si les mauvaises expériences renouvelées, au nombre desquelles le “burn-out”, de plus en plus évoqué, et dénigré par “nos” sénateurs bien assis pour leurs siestes dorées, n’était qu’une plainte infondée ; Ces mauvaises expériences niées, elles ont été vécues, souvent, qui plus est, auprès d’employeur-se-s malhonnêtes, dont, à en écouter tant d’économistes auto-proclamé-e-s, on devrait pourtant s’astreindre à dire qu’ils seraient la locomotive du pays ?
Les diverses fraudes aux charges sociales, estimées à plus de 20 Milliards d’€ de déficit par an témoignent pourtant d’une toute autre réalité… Et elles ne sont clairement que la partie émergée de l’iceberg par rapport au problème des heures supplémentaires non déclarées et non payées.

A contrario, …Comme si de se trouver une bonne place dans la société actuelle relevait nécessairement du champ de la compétence ou du mérite, et non de la capacité à aligner les billets, à truquer les comptes, ou encore à lécher les bonnes bottes. Comme si le népotisme mafieux n’était pas le premier facteur de “réussite” en France.

Qu’est-ce que cela dit de “nous” quand “on” entretient avec autant de vigueur de telles illusions « républicaines » sur l’égalité des chances et l’auto-proclamée vertu de la verticalité hiérarchique ?

Rajoutons une couche d’artifices pour que ça ne se voit pas, alors même qu’au sommet – là où on est supposé-e-s être plus doué-e-s que les autres pour le cacher – on n’a jamais pu constater une telle prolifération d’affaires mettant en relief de gros conflits d’intérêts !

S’il ne fallait qu’un exemple pour illustrer l’ironie mordante de la chose, on pourrait choisir le dernier en date – comment se souvenir de tous les autres de toute façon ? – …Celui de Véronique Avril, candidate en ce moment-même aux législatives de La République en marche (REM) dans la 2e circonscription de Seine-Saint-Denis, connue pour ses implications au sein de l’administrations Delanoé dans “la lutte contre le logement insalubre”, mais aussi pour ses implications au sein de Médecins Sans Frontières, …Et dont on vient de mettre à jour qu’elle est une marchande de sommeil louant illégalement à prix d’or des logements insalubres sur le point de s’effondrer, à une population particulièrement vulnérable ?

…Et, puisqu’il a réussi à se mettre au centre de l’attention, que dire de la façon dont Macron lui-même a fait sa propre fortune en millions, en jouant l’entremetteur entre une banque d’affaires dont on connait le rôle dans ses stratégies par rachat d’effets leviers à l’origine de la dernière « crise économique », et une multinationale dont le PDG disait encore il y a peu avec le sourire, face caméra, que l’eau potable, qu’il fait voler par la force à des peuplades qui n’ont presque que ça, est une marchandise comme une autre ?

Ces deux aberrations pour ne citer qu’elles sont tout excepté des cas isolés :
A quel cynisme souscrit-on quand on laisse ainsi porter au pinacle celleux qui prétendent “moraliser” la vie de la cité, alors même qu’illes en incarnaient déjà bien avant les rouages structurels les plus huilés de son avilissement et de sa corruption ? Nous devrions donc laisser à de tels pantins infernaux, ou à d’autres en passe de le devenir, la possibilité d’encore aggraver les conditions de vie des plus pauvres d’entre nous sous prétexte que nous-même aurions peut-être à perdre davantage à vouloir tout remettre en question ?

Après les mascarades électorales et les simulacres de “dialogue social”, entre acteurs d’une représentativité à laquelle nous n’avons jamais choisi d’adhérer, nous devrions juste courber l’échine et, pour les un-e-s continuer à souffrir, pour les autres, accepter de détourner les yeux en faisant quelques sacrifices supplémentaires ?

► Illes nous en ont trop longtemps privé : Partons à la reconquête de notre dignité, de nos droits les plus élémentaires, en solidarité avec les pauvres et les travailleur-se-s du reste du monde. Défaisons-nous de cet atroce conditionnement capitaliste, ou/et nationaliste, qui parvient à corrompre massivement la population, jusqu’à l’inciter par vanité à se regarder dans le miroir des lâchetés lorsqu’elle glisse ses bulletins dans des urnes.


Ne subissons plus cette atroce domestication qu’une majorité nationale, aujourd’hui, nous impose et voudrait qui plus est nous forcer à valider par la vilaine habitude démocratique.
Ne votons plus, ruons ! Car il n’y aura pas d’entre-deux providentiel :
Ce sera “En Marche”… Ou Grève !
Organisons notre auto-défense, ripostons ensemble contre leur Monde. Joignons nos solidarités, mettons notre travail et ses fruits en commun. Décidons de nos vies ensemble, par une démocratie directe avec pour exigence absolue la recherche des consensus.Donnons la priorité d’abord à l’échelle locale, parce que la démocratie n’est pas possible autrement, et parce que c’est mieux pour la protection environnementale… Puis étendons ce principe d’autogestion à la production : Dialoguons directement entre les habitants et les travailleur-se-s des branches professionnelles.
Fédérons nos luttes !

Pour ça, nous n’avons pas besoin d’eux, de leur capitalisme ravageur, de leur Etat central bureaucratique étouffant ! Au contraire, ils sont le seul véritable obstacle sur notre chemin. Passons-nous de tous ces gens fiers d’arborer leurs costume-cravate :
Laissons-les travailler par eux-mêmes, puisqu’ils prétendent que c’est ainsi qu’ils se les achètent. Qu’ils apprennent à tisser, qu’ils mettent leurs mains dans la terre, qu’ils portent les pierres pour faire les maisons, qu’ils fondent le métal des rails, qu’ils assemblent leurs machines, qu’ils étudient le corps humain… Mais surtout : Qu’ils arrêtent de nous pourrir la vie !

…Parce qu’aussi élaborés que soient leurs moyens, nous ne nous laisserons pas faire.
Soyons ingouvernables !!