Qui aujourd’hui peut encore douter qu’il est illusoire de faire confiance à des hommes politiques, devant le spectacle qui nous est proposé ? Personne n’aurait l’idée de faire des chèques en blanc à un parfait inconnu, c’est pourtant ce que nous propose le système électoral.
Loin de nous permettre de participer à la prise de décision, ce système ne nous laisse entrer en démocratie que pour choisir nos chefs. Ceux qui vont décider à notre place ! C’est tellement vrai que l’article 27 de la Constitution interdit le mandat impératif, c’est-à-dire la possibilité pour les électeurs de révoquer un élu qui ne tient pas ses promesses. Lorsque le système des représentants a été mis en place, on l’a affublé de titre de démocratie représentative pour nous berner. Dans les faits, nous ne faisons que choisir entre les membres d’un même milieu qui nous domine: de Le Pen à Mélenchon.
Aller voter c’est accorder du crédit à cette pantalonnade et donner une légitimité au prochain Président alors que nous savons tous que sa politique ne sera pas la notre. C’est pourquoi nous appelons à l’abstention : nous devons garder les mains libres pour défendre nos droits et nos idées une fois l’élection passée.
Nous devons reprendre la maîtrise sur nos vies, cela veut dire établir un nouveau fonctionnement qui nous permette de prendre les décisions et de contrôler les délégués que nous choisirons. Nous exigeons :
– La suppression de l’article 27 de la constitution et proposons que tous les élus soient révocables par leurs mandants quelques soient les postes.
– Que les décisions soient prises dans des assemblées primaires et que les élus ne soient que les délégués portant les mandats décidés en commun.
Pour avancer dans ce sens, il est important de nous regrouper et de descendre dans la rue pour faire entendre notre voix, pendant ces élections, mais aussi après, chaque fois que nous considérerons que les mesures prises, à quelque niveau que ce soit, ne sont pas légitimes.
Débat public :
“Les représentants ce n’est pas la démocratie!”, amphi 1 de la faculté de lettres, mardi 11 avril à 18H