On n’est jamais mieux servi que par soi même !

La contestation sociale actuelle comme le discrédit de la classe politique qui est apparu aux dernières élections posent la question du « relais politique » aux mécontentements qui se manifestent. Cette manifestation du 26 mai est utile dans le sens où, dans le contexte actuel, tout ce qui pourra gêner le gouvernement est bon à prendre. C’est pourquoi nous y participons.

Mais nous ne sommes pas dupes : nous savons très bien que différents partis politiques veulent s’en servir pour gagner en crédit et « refonder la gauche ».

Pour notre part, nous ne voulons pas refonder la gauche. Nous constatons que la social-démocratie, quelque soit le parti qui la porte, a échoué lamentablement à changer la société. Les tentatives de « refondation » qui se développe en Espagne avec Podemos et en Grèce avec Syriza montrent, s’il était besoin, qu’essayer de la reconstruire est un écueil consternant. Les partis politiques ne font pas partis de la solution : ils font partis du problème.

Ce que nous constatons, c’est que nous sommes dépossédés du pouvoir de décisions sur nos vies. Sur le plan économique : les patrons et l’Etat décident à notre place, sous prétexte qu’ils seraient propriétaires des entreprises et des services. Sur le plan politique, des élus prennent les décisions à notre place, sous prétexte que quelques uns leur ont donné leurs voix. Suite à quoi, ils font ce qu’ils veulent.

Aucun changement profond de la réalité ne pourra se faire sans remettre en cause la propriété et le système des représentants. On n’est jamais mieux servi que par soi même. Tant que nous ne prendrons pas nous-mêmes les décisions, il n’y a pas de raisons qu’elles servent nos intérêts. Nous prônons l’autogestion des lieux de productions, des services publics mais aussi des communes. Nous ne voulons pas mettre au pouvoir une nouvelle oligarchie : nous voulons la fédération des communes libres et que tous les postes de responsabilités soient occuper par des délégués élus, mandatés et révocables.

Utopique ? N’est-ce pas plus réaliste que de s’en remettre une fois de plus à un énième « sauveur suprême » ?

 

Télécharger (PDF, 262KB)